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La
sémiologie
2.0 Définition de la sémiologie
2.1 La boucle de la communication
2.2 Le schéma de la communication de Jakobson
2.3 Les fonctions du langage
2.4 Critique du schéma
2.5 Signe linguistique
2.6 Caractéristiques du signe linguistique
2.7 Distinction signe - indice
2.8 Distinction signe - symbole - icone
2.9 Double articulation du langage
2.10 Commentaire supplémentaire
2.11 Spécificités de la communication humaine
2.12 Principales différences entre la communication humaine et animale
2.13 Exercices sur la sémiologie
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2.6 Caractéristiques du signe linguistique
À
partir des observations précédentes, nous pouvons
affirmer que le signe linguistique se définit par son caractère:
a. arbitraire:
Comme nous l'avons mentionné auparavant, il n'y a pas de
relation "naturelle" entre le mot (ou le signifiant) et
la réalité physique qui lui est associée (le
signifié).
Par exemple, le choix du mot "bureau" ne repose sur aucun critère
qui aurait pu favoriser le choix d'un tel mot plutôt qu'un autre.
Une exception cependant: les onomatopées. Dans
ce cas, les mots utilisés sont relativement proches du
son que l'on veut décrire, et ce, dans toutes les langues. ex.:
le chant du coq, le bruit de la vache, le jappement du chien.
le bruit d'un canard:
-français: couin-couin
-anglais: quack-quack
-allemand: pack-pack
-danois: rap-rap
-hongrois: hap-hap
Si ce lien obligé entre la réalité et le signe
linguistique existait, tous les humains parleraient probablement
la même langue. Ce caractère arbitraire du signe fait
que l'on doive apprendre un large vocabulaire lorsqu'on apprend
une langue, quelle soit maternelle ou seconde.
É
videmment, ce caractère arbitraire du signe linguistique
ne s'applique pas aux autres sortes de signes. Par exemple, les
signaux routiers doivent se ressembler à cause du fait que
l'action est la même dans toutes les langues. Par exemple,
un panneau comportant un pain indiquera aux locuteurs de toutes
les langues et cultures (ou presque) qu'il y a une boulangerie à proximité.
b. conventionnel:
Pour que les membres d'une communauté se comprennent, il
faut qu'ils s'entendent sur les mêmes conventions ou sur les
mêmes signes. En conséquence, les signes sont considérés,
comme nous avons dit précédemment, comme étant
conventionnels, en cela qu'ils résultent d'une convention
entre les membres d'une communauté. En fait, partager la
même langue, c'est également partager un certain nombre
de conventions.
c. linéaire:
Le signifiant se présente de façon linaire dans l'axe
du temps. il nous faut du temps pour prononcer un mot, pour le réaliser
de façon physique. De même, il y a un ordre qui est
suivi lors de sa prononciation. Dans la réalisation du signifiant
[wazo], il ne m'est pas permis de prononcer les sons dans un ordre
différent de celui que nous avons ci-haut si je veux que
les autres locuteurs me comprennent. Les signes forment donc une
successivité et non une simultanéité. Par opposition,
les signes routiers peuvent se substituer: "obligation de tourner" et "tourner à gauche".
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