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La
sémiologie
2.0 Définition de la sémiologie
2.1 La boucle de la communication
2.2 Le schéma de la communication de Jakobson
2.3 Les fonctions du langage
2.4 Critique du schéma
2.5 Signe linguistique
2.6 Caractéristiques du signe linguistique
2.7 Distinction signe - indice
2.8 Distinction signe - symbole - icone
2.9 Double articulation du langage
2.10 Commentaire supplémentaire
2.11 Spécificités de la communication humaine
2.12 Principales différences entre la communication humaine et animale
2.13 Exercices sur la sémiologie
2.5 Signe linguistique
La sémiologie a beaucoup apporté à
la linguistique par son étude des systèmes de communication.
Un des premiers sujets d’étude qui a retenu l'attention des
chercheurs est la constitution du CODE servant à communiquer oralement.
La définition de ce code et de son usage par les communautés
linguistiques constitue une des préoccupations principales de la
linguistique.
La transmission de sens d'un individu à un autre repose sur l'existence
du signe linguistique. Ferdinand de Saussure a été
le premier à définir de façon précise cette
notion importante, à l'aide des notions suivantes:
Le signe est formé de deux parties:
a) une partie matérielle: le SIGNIFIANT (image acoustique,
image mentale du signe, la représentation mentale sonore)
b) une partie immatérielle: le SIGNIFIÉ (partie conceptuelle
du signe --notion).
Prenons un exemple, le mot "oiseau":
Le signe linguistique est donc le résultat de l'association d'un
signifiant (aspect physique du sens) et d'un signifié
(le sens). Il est difficile de concevoir l'un sans l'autre.
Le signifié est en réalité différent de la
définition mais on l'utilise ici comme remplacement par souci de
simplicité. Le signifié est constitué d'éléments
de sens qu'on appelle les "attributs sémantiques" (concept
tiré de la sémantique). Les attributs sémantiques
d'un signifié se combinent pour créer le sens du signe.
Ces attributs sont habituellement représentés par les linguistes
sous forme de caractéristiques binaires (qui sont actives ou inactives,
notées par "+" ou "-"). Le signifié
de "table" pourrait ainsi comporter les attributs sémantiques
qui suivent: [+meuble][+une surface plane horizontale] [+surface servant
à manger]. En précisant que la table comporte une seule
surface plane, on l'oppose à la bibliothèque qui en possède
plusieurs. En précisant que c'est un meuble, on l'oppose au plancher,
à la patinoire ou au plafond. (Beaudoin 2002)
À ces deux distinctions signifiant-signifié, il faut en
ajouter une troisième. D'un côté, nous avons la réalité
sonore (ou écrite mais qui ne fait que traduire la réalité
sonore) dont nous parlons ([wazo]), d'un autre côté nous
avons la NOTION de l'objet auquel on réfère. Cette notion
existe dans l'esprit des locuteurs, et c'est ce qui leur permet de se
comprendre. Cependant, nous n'avons pas parlé de l'objet lui-même,
celui dont on parle. Il s’agit du référent
(l'objet physique, matériel dont les locuteurs parlent).
Le rapport entre le signifié et le signifiant est non arbitraire
et nécessaire car il fonde le signe lui-même. Par contre,
le rapport entre une réalité elle-même et un signe
(la signification) est, elle, arbitraire et elle est
le résultat d'une convention entre les individus d'une communauté
linguistique particulière. Ce rapport constitue la base de toute
communication linguistique, alors que les mots, ou comme nous pouvons
les appeler maintenant les signes, prennent vie lorsque le lien entre
signifiant et signifié est effectué, ce qui nous donne une
signification entre une image acoustique et une notion, une réalité
mentale (signifié).
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